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Ancien souverain (damel) du Cayor, converti à l’islam, c’est l’une des grandes figures de la résistance à la pénétration coloniale française, au même titre que El Hadji Oumar Tall, Samory Touré, Mamadou Lamine Dramé ou Alboury Ndiaye. Conscient des enjeux pour le royaume du Cayor, Lat Dior s’opposa farouchement à la mise en place d’une liaison ferroviaire entre Dakar et Saint-Louis du Sénégal et à l’implantation de la culture de l’arachide. Après plusieurs affrontements sanglants avec les troupes de Faidherbe et de Pinet-Laprade, mais aussi quelques alliances ponctuelles, il mena un dernier combat désespéré à Dekhele où il mourut avec deux de ses fils et bon nombre de ses partisans le 26 octobre 1886. On prête à Faidherbe cette phrase : « Ceux-là, on les tue on ne les déshonore pas », qui est aujourd’hui la devise de l’armée sénégalaise (« On nous tue, on ne nous déshonore pas »). Émis en 1981 et en 1986 (à l’occasion du centenaire de sa mort), deux timbres sénégalais célèbrent la mémoire de Lat Dior. En 1982, l’artiste fondeur Issa Diop réalisa une statue en bronze de Lat Dior monté sur son cheval Malaw. D’une hauteur de 3,5 mètres, elle a été érigée à Dakar, à l’entrée principale du Centre international du commerce extérieur du Sénégal. Un stade porte son nom à Thiès.