Découvrez la légende Sénégalaise, Blaise DIAGNE

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Découvrez la légende Sénégalaise, Blaise DIAGNE

Blaise Diagne naquit à Gorée le 13 octobre 1872 et décéda à Cambo-les-Bains le 11 mai 1934. Il fut le premier député africain élu à l’Assemblée nationale française ainsi que le premier ministre noir des colonies. Né d’un père sérère, cuisinier et marin, et d’une mère manjaque originaire de Guinée-Bissau, Gaiaye M’Baye Diagne fut adopté par la famille Crespin qui lui donna le prénom de Blaise. Marié en 1909 il eut quatre enfants. Il apprit précocement à lire et à écrire et bénéficia d’une éducation solide. Boursier du gouvernement, Blaise Diagne poursuivit ses études en France à Aix-en-Provence. Malade, il revient à Saint‑Louis du Sénégal pour suivre les cours de l’école secondaire Duval où il devint major de sa promotion en 1890. Il passa avec succès le concours de fonctionnaire des douanes en 1891. Entré dans cette administration en 1892, il fut d’abord nommé au Dahomey (actuel Bénin) en 1892, puis au Congo français en 1897, à la Réunion en 1898 et enfin à Madagascar en 1902, dernier poste où ses opinions avant-gardistes déplurent à Gallieni. En 1914, Blaise Diagne fut élu député du Sénégal, bénéficiant du statut d’habitant des “Quatre Communes” (Rufisque, Gorée, Saint-Louis du Sénégal et Dakar). Il fut le premier Africain de l’histoire française à siéger au palais Bourbon, surnommé “la Voix de l’Afrique“. Il obtint pour les habitants des quatre communes la citoyenneté en échange de leur conscription en 1916.

Blaise Diagne adhéra à la SFIO en décembre 1917, mais il y resta moins d’une année et demi. Il fut ensuite nommé par Clemenceau commissaire général chargé du recrutement indigène en Afrique. Il démissionna du parti et du groupe socialistes début mai 1919, refusant de quitter ses fonctions de commissaire du gouvernement après la répression de la manifestation du 1er mai 1919. Il resta commissaire jusqu’en octobre 1921 (gouvernements Clemenceau, Millerand, Leygues et Briand) et revint ensuite au Parti républicain-socialiste, puis passa chez les indépendants de Georges Mandel. Il devint officiellement le premier ministre africain de la République française comme sous-secrétaire d’Etat aux Colonies de janvier 1931 à février 1932, dans les trois premiers gouvernements de Pierre Laval. De Ouahigouya à Yako au Burkina Faso. La foule et un griot saluent Blaise Diagne, le commissaire de la République, sur la route. Blaise Diagne devint en janvier 1918 commissaire général chargé du recrutement indigène. Il mena avec succès des missions en Afrique Occidentale Française pour organiser le recrutement militaire en cette période de guerre.

En septembre 1899, à Saint-Denis, Diagne était devenu franc-maçon. Il fut le premier noir à siéger, dès 1922, au Conseil de l’Ordre du Grand Orient de France. Il bénéficia de ce parrainage jusqu’à sa mort en 1934. Les nationalistes sénégalais le prirent pour cible. L’appartenance de Diagne à la franc-maçonnerie expliqua sans doute qu’il ait été enterré avant l’entrée du cimetière musulman de Soumbédioune à Dakar, les Musulmans ayant refusé qu’un franc-maçon puisse reposer à l’intérieur du cimetière. Le souvenir du premier ministre noir de la République française reste bien vivant au Sénégal. Son nom fut donné à l’une des plus grandes avenues de Dakar, à un lycée Blaise Diagne de la capitale sénégalaise et, plus récemment, le Président Abdoulaye Wade décida de donner au nouvel aéroport international le nom d’Aéroport International Blaise Diagne.