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Le Sénégal entre dans une phase décisive avec le début de la production de ses vastes réserves de pétrole et de gaz. L'exploitation de ces ressources, qui représentent respectivement 0,07 % (pétrole) et 0,5 % (gaz) des réserves mondiales, pourrait transformer l'avenir du pays.
Cependant, les choix politiques qui accompagneront cette exploitation seront cruciaux, car ils pourraient soit accélérer le développement du pays, soit le piéger dans une dépendance excessive aux matières premières, comme ça s'est passé au Tchad, au Yémen, en Guinée équatoriale, en Angola, en Algérie ou au Venezuela.
Les hydrocarbures comme moteur de développement ?
La diversification de son économie et la gestion financière prudente des revenus pétroliers et gaziers sont des voies à explorer, inspirées par des pays comme le Canada et la Norvège, qui ont réussi à éviter certains écueils liés à l'exploitation des ressources naturelles.
Comment contrôler l’utilisation des hydrocarbures ?
Il est impératif que le Sénégal renforce sa souveraineté sur son secteur des hydrocarbures, notamment par le biais de politiques transparentes et d'une gestion responsable des revenus générés. Cela exigera une vigilance politique, notamment à l'approche des prochaines élections présidentielles, pour éviter toute dérive qui pourrait compromettre le potentiel de croissance et de développement du pays.